Ni dieu, ni maître

Écrire les sanglots d’une mère, une énième guerre. Un monde parallèle qui même du plus bref zeste de ressemblance avec le nôtre, ne nous en voudras pas. Ou alors, un magnifique printemps ensoleillé du Sud de la France. Des familles chantantes, sans peur, ni crainte, fuyant l'héritage missionnaire de leurs petites villes. Des enfants courant dans toutes leurs frivolités caractéristiques, dans de magnifiques champs de marguerite, avec des airs de tableaux de Claude Monet, sur fond de triste exploitation d'usine, d'héritage des rafles fascistes et de politique de l'ignorant.

Si de l’histoire la plus innocente, la plus juvénile et descriptive, à la plus cruelle et démagogue, si celles-ci se révèlent, se calque sur notre monde par un pouvoir que l’on ne comprendrait pas. Aimerions-nous voir nos rêves se produirent ?  Nos revanche personnelle ou sociétal voir le jour dans le monde que l’on discrimine ?

Qu’adviendrait-il de notre monde, si ne serait-ce qu'un seul écrivain, gagnerait un grade de presque dieu ? Si les mots qu’il met sur ses maux à travers une œuvre romanesque prenaient vie ? L'amour lui serait alors sans limite, éternel et sans entrave, son amour ne pourrai alors plus l'oublier. La paix quant à elle serait à son image, au dépend de tant d'autres. La liberté deviendrait un maître mot. Tout ne deviendrait que bohème maladive, une perfection de la vie lassante. L'écrivain doit écrire seulement pour impacté, impacté toujours au mieux, faisant dans les pires trames, des petites fontaines de jouvence.

Il écrit grâce à une matière qui lui est propre, sa matière, ce sont les traces mnésiques des événements qu’il a vécu, ressenti, aimé et détesté, ce sont eux qui en dessinent la trame, et c’est bien sûr et avant tout le langage et le style. La capacité narrative qui permet d’expliquer le monde à nous-même et à autrui, permet quand elle est maîtrisée de faire part de message, sans détourner le récit dans une psychose maladive, un recueil de haine.


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16 août 2004

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